Beaucoup des enfants dont parle Paul Arcand ont
Beaucoup des enfants dont parle Paul
Arcand ont un dénominateur commun : ils n'ont pas pu s'attacher. Le vol de
l'enfance, c'est le vol de l'attachement. Qu'en est-il ? Depuis les travaux de
John Bowlby et ceux des neurosciences, nous savons que le cerveau du bébé ne se
développe pas seul. Il lui faut un être humain d'accompagnement : stable,
chaleureux, stimulant, continu. Cela s'appelle une mère, cela s'appelle des
parents.
L'attachement se construit pendant une période déterminée
qui fonctionne comme une fenêtre temporelle. Celle-ci s'ouvre vers six mois et
se referme vers l'âge de deux ans et demi ou trois ans. Winnicott disait : «Un
bébé, ça n'existe pas», sous-entendu : sans ses parents. L'attachement se
construit dans la sécurité et produit notre sécurité psychique. Il est la base
de notre colonne vertébrale mentale.
Plus encore, l'attachement construit notre attention,
notre concentration, notre jugement critique, notre capacité d'inhiber
volontairement nos comportements, notre intelligence, notre aptitude à
planifier. Tous les enfants porteurs d'un trouble d'attachement ont à des
degrés divers des altérations de ces capacités. Nous ne guérissons pas ces
troubles, nous ne pouvons qu'empêcher qu'ils adviennent. Et nous avons très peu
de temps.
Des interventions diverses
Ici interviennent les centres jeunesse. Ils doivent
pouvoir exercer leur devoir d'ingérence humanitaire.
Ici interviennent les parents. Nous n'avons pas encore
collectivement compris que certains ne peuvent pas l'être. Et, le plus souvent,
c'est parce qu'eux-mêmes sont porteurs de troubles d'attachement et des
victimes transgénérationnelles. C'est la notion italienne, reprise par le Dr
Maurice Berger, d'intraitabilité parentale. Ici intervient la pédopsychiatrie.
Elle commence à peine à expliquer publiquement ces mécanismes. Et même pour les
parents qui se sont pris en main, qui ont traité leurs problèmes de
maltraitance par alcoolisme ou toxicomanie, qui ont mûri et qui demandent
désormais à reprendre leur enfant, il est trop tard. La fenêtre temporelle
s'est refermée; le cerveau humain, en cette période d'attachement, n'attend
pas.
Le bébé, retiré à temps du délire d'une mère qui le griffe
à l'intérieur des joues pour que les services sociaux ne s'en aperçoivent pas,
est confié à une famille d'accueil, il s'y attache. Si, vers trois ou quatre
ans, la mère, guérie, veut se le voir confier à nouveau et qu'on lui dit oui,
c'est cet enfant qu'on assassine.
Ici intervient la justice. Elle ne fait que commencer à
entrevoir les conséquences de la nature très peu réversible de l'attachement.
De surcroît, et à juste titre dans la majorité des cas, elle a tendance à
rendre leurs enfants aux parents.
• La dépendance affective
http://www.servicevie.com/02Sante/Sex/Sex26032001/sex26032001.html
http://www.redpsy.com/infopsy/dependance2.html
http://www.psychologuemontreal.com/dossier/dependanceaffective.shtml
• apprendre à m'aimer
http://www.redpsy.com/infopsy/dependance3.html
• extrait d'un ouvrage
1) Nature de la dépendance affective
Par dépendance affective, les psychologues entendent
habituellement les relations affectives
ou amoureuses excessives, qui font
qu'une personne en arrive à n'exister que par l'autre. La personne qui aime
l'autre sacrifie tout pour son amour : ses biens matériels, son corps,
c'est-à-dire ses énergies physiques et sa santé, et son âme même, c'est-à-dire
sa pensée personnelle, sa liberté intérieure, sa culture, ses convictions les
plus profondes, notamment ses convictions morales, et jusqu'à ses croyances
religieuses.
L'amour ou plutôt l'attachement à l'autre est tel qu'il
lui arrache sa propre vie, qu'il la désapproprie d'elle-même. Pour tant de
dépenses physiques et morales, la personne dépendante affectivement attend un
retour d'amour qu'elle ne reçoit jamais, ou du moins jamais comme elle le
voudrait : ses attentes sont toujours déçues. Elle a un immense besoin d'être
aimée. ce besoin d'être aimée est si impératif en elle qu'il lui commande
d'acheter l'amour de l'autre, quel qu'en soit le prix. Mais l'amour vrai ne
s'achète pas. Le genre d'amour qu'on traite sans le vouloir en bien de
consommation, à l'encontre du véritable amour, est destructeur de la
personnalité. Conséquence : une personne dépendante affectivement tend à
détruire la vie personnelle de son partenaire et à se détruire elle-même. Si
deux personnes co-dépendantes unissent leur destinée, leur relation à
l'intérieur du mariage est vite étouffante. Pour échapper à l'étouffement, on
cherche fréquemment un exutoire dans une vie sociale ouverte à toutes sortes
d'autres dépendances.
2) Les espèces de dépendance affective
La dépendance affective qui comporte certes différents
degrés, ne se vérifie pas seulement dans les relations de couple entre un homme
et une femme cherchant à combler leurs besoins affectifs mutuels. La dépendance
affective peut exister du côté des parents vis-à-vis de leurs enfants, comme
des enfants vis-à-vis de leurs parents. Elle peut aussi exister dans les
relations de personnes de même sexe, qu'elles soient adolescentes ou d'âge mur.
a) La dépendance parentale
Des parents dépendent de leurs enfants, en ce sens qu'ils
paient l'amour de leurs enfants par une démission de leur responsabilité de
parents. Pour être aimés de leurs enfants, ils sacrifient leur autorité,
surtout dans le domaine de l'éducation. Par exemple, sous prétexte de s'adapter
à la faiblesse de l'enfant, ces parents cesseront d'être eux-mêmes, en se
laissant dominer par l'enfant. Pour des parents ayant eux-mêmes une carence
affective, et dont la conduite est plutôt dirigée par les émotions que par la
raison, la tentation de se complaire dans la tendresse qui leur est témoignée
par leurs enfants est presque irrésistible. Ils éprouvent une peine très vive
de voir leurs petits, lorsqu'ils doivent les punir, s'éloigner d'eux et même de
les bouder. Leur coeur s'affole à l'idée de perdre, à tout jamais, leur
affection. C'est pourquoi ils se jurent de n'user à leur égard que "d'indulgence",
baptisant de ce nom leur lâcheté et leur faiblesse. Pour obtenir la soumission
de leurs enfants, ils les supplieront ou encore leur promettront mer et monde,
les traitant ainsi sans s'en rendre compte comme leurs supérieurs ou dans la
meilleure hypothèse comme leurs égaux. Les capitulations des parents devant les
caprices, les exigences déraisonnables, les manipulations, les crises des
enfants se font toujours au nom de l'affection, de l'amour, de la tendresse. En
réalité, ces capitulations manifestent une certaine immaturité affective chez
les parents ; elles sont le signe extérieur d'un désordre affectif, qui peut
prendre de graves proportions.
b) La dépendance infantile
S'il y a des parents dépendants affectivement de leurs
enfants, la dépendance affective se vérifie beaucoup plus chez les enfants
vis-à-vis de leurs parents. Dans un certain sens, tous les enfants sont des
dépendants affectifs, et cela est normal. Sans l'affection de leurs parents, et
une affection qui leur apporte la sécurité, l'équilibre et la joie de vivre,
les enfants ne peuvent
se développer d'une façon harmonieuse.
Les enfants ont un besoin naturel, essentiel à leur
croissance, d'être aimés et de se
sentir aimés. Ils ont besoin d'être protégés, consolés lorsqu'ils souffrent, et
sécurisés dans leurs peurs.
Il arrive assez souvent que des parents ne savent pas
aimer leurs enfants, soit en usant envers eux d'une sévérité excessive, qui tue
en eux la confiance et l'amour, soit en ne manifestant pas à tous la même
affection, comblant les uns de tous leurs égards et en privant les autres. La
nécessité même qui oblige de donner plus de soins à un enfant malade peut
devenir l'occasion de négliger son frère ou sa soeur, qui enregistre le manque
d'attention dont il est l'objet plus ou moins comme un rejet. Il est naturel
que des enfants qui reçoivent constamment blâmes et reproches et jamais
d'encouragement pensent qu'ils ne sont pas aimés de leurs parents, et que
peut-être ils ne sont pas dignes d'être aimés par personne. Quelle qu'en soit
la cause, la carence affective dont souffrent les enfants dès leurs plus
tendres années en fait des candidats à la dépendance affective, qui leur fera
rechercher plus tard de toutes sortes de manières, l'affection dont ils auront
manqué. Cela peut se produire dans toutes les familles. Mais il est évident que
les familles "dysfonctionnelles" offrent le milieu le plus favorable
à la dépendance affective des enfants, qui subissent inévitablement dans leur
activité le contrecoup de tout comportement excessif de leurs parents. On dit
que l'insécurité de la maman affecte déjà l'enfant qu'elle porte. Si l'enfant
naît dans un milieu familial perturbé, la peur et l'anxiété grandiront avec
lui.
Les enfants qui ne se sentent pas vraiment aimés, bien que
parfois ils puissent être comblés de gâteries, développent pour être aimés
divers modes de survie, tant il est vrai que sans amour on ne peut avoir le
goût de vivre. Au fond d'eux-mêmes, ils cherchent désespérément la forme
d'affection à la fois tendre et virile, apte à les sécuriser, à les pacifier et
à les valoriser. Privés de l'affection paisible, ferme, sûre, dont ils ont
besoin, sans pouvoir l'exprimer, ils s'estiment sans valeur, indignes de toute
considération et ce sentiment peut engendrer en eux la honte d'exister. Rien
n'est plus douloureux pour un enfant que de se sentir indigne, coupable
d'exister, que d'avoir honte de lui-même. Ce sentiment est une sorte de mort
intérieure, beaucoup plus triste et pénible que la mort physique.
Pour échapper aux étreintes de cette mort de l'âme, pour
vivre, pour récupérer, en termes d'affection, la valeur dont ils s'estiment
privés, certains enfants se donneront tout entiers à ce qu'ils entreprendront
et deviendront perfectionnistes. De tout ce qu'ils font, jamais rien n'est
assez bien, assez parfait à leurs yeux. Certes, l'effort surhumain qu'ils
déploient pour être appréciés et véritablement aimés, obtient des résultats,
mais pas ceux escomptés. car, pour peu que leurs excès sont encouragés, ils ne
sont jamais satisfaits d'eux-mêmes, à la poursuite d'une perfection extérieure
toujours plus élevée, pratiquement inatteignable. D'où épuisement des forces,
découragement, dépression et souvent régression, c'est-à-dire incapacité de
faire aisément les choses faciles. Leur carence affective devenue une
dépendance affective, les a engagés dans une voie de démesure, où tout devient
compliqué, exténuant.
D'autres enfants, ne se sentant pas aimés, subissant
peut-être mépris et rejet, développeront en eux des sentiments de colère. Ils
en veulent à leurs parents, non sans raison, s'ils ont été, par exemple,
victimes d'abus, de violence, ou traités injustement par rapport à leurs frères
et soeurs. Alors, être rebelles, faire des mauvais coups, c'est leur manière
d'attirer l'attention, et de compenser leur souffrance intérieure née de leur
carence affective. Ce sont de petits être blessés, qui blessent à leur tour
leurs parents et se révoltent contre toute autorité, perçue comme source
d'injustice et de souffrance. Plus tard, après que les manifestations
infantiles de leur rébellion seront calmées, ces enfants seront des dépendants
affectifs. Leur besoin d'affection qui n'aura jamais été satisfait explosera
dans une recherche aveugle d'amour de la part de personnes qui, dépendantes
elles-mêmes, ne sauront pas les aimer vraiment.
D'autres enfants, mal aimés, s'isolent dans leur monde
intérieur où ils entendent se mettre à l'abri des heurts et des blessures dont
ils auront déjà trop souffert. La peur de souffrir davantage du manque d'affection
les pousse à fuir le monde extérieur. Ils s'enferment en eux-
mêmes, se refusent à s'ouvrir aux
autres ; ils disent ne pas avoir confiance en personne. Dans cette voie
apparemment sans issue, bien que cela paraisse paradoxal, ils cherchent
l'affection, une affection vraie. C'est la peur de ne pas être aimés qui
inspire leur isolement et s'apprête à en faire des mésadaptés.
Pour d'autres, leur carence affective les amènera à
attirer sur eux l'attention et des soins particuliers, par le biais de malaises,
apparaissant comme des maladies, surtout d'ordre digestif. Il n'y a pas de
doute que l'insécurité affective à laquelle sont soumis des enfants extrêmement
sensibles puisse les rendre physiquement malades. Pour les guérir, il faudra
découvrir la cause cachée de leurs maladies.
Par ailleurs, des enfants plus costauds, souffrant de
carence affective, attireront sur eux l'attention par un comportement tout à
fait opposé à celui de la faiblesse et de la maladie : ce sera par une
exubérance affectée, par la bouffonnerie. Ils joueront le personnage du bouffon
pour être écoutés, considérés, estimés. C'est un personnage qui voile à la fois
leur souffrance et leur soif d'affection, et qui est comme une distorsion de
leur vraie personnalité.
Je me suis attardé à décrire différentes manifestations de
la dépendance affective chez les enfants, parce qu'elles sont à l'origine des
troubles affectifs plus graves des adolescents et des adultes. Si on n'y prête
aucune attention au stade de l'enfance, la dépendance affective ne peut que
s'aggraver de plus en plus et devenir une maladie de l'âme qui rend la vie
insuppportable. Pour découvrir les causes lointaines de la dépendance affective
des adultes, on ne pourra jamais se dispenser de remonter à l'enfance.
c) La dépendance affective entre personnes de même sexe
La dépendance affective peut aussi vicier les relations de
personnes de même sexe. Certaines amitiés, ne comportant pourtant aucune
déviation sexuelle, sont quand même très malsaines, lorsqu'elles subordonnent
entièrement une personne à l'autre, lorsqu'elles aliènent la liberté de l'une
ou de l'autre personne, ou des deux. L'ami veut alors tellement conserver
l'amitié de son ami, qu'il lui sacrifie, avec sa liberté, son identité
personnelle. L'un ne peut plus se passer de l'autre : l'autre devient sa raison
de vivre. Certaines personnes s'attachent ainsi tellement l'une à l'autre que
la seule perspective de la séparation les jette dans un profond désarroi
intérieur, dans l'angoisse.
L'aliénation de la liberté et de l'identité personnelle
caractérise davantage, si l'on peut dire, les relations homosexuelles, qui,
contredisant la nature humaine qui veut la complémentarité des sexes, comporte
un très grave désordre moral. Il est certain que les personnes homosexuelles actives
sont très sérieusement atteintes de la maladie de la dépendance affective.
La personnalité dépendante
La dépendance affective, enracinée dans la carence
affective, n'est pas seulement qu'un désordre affectif, elle est un désordre de
la personnalité, dont l'affectivité, au plan de la psychologie, n'est qu'un
aspect, l'autre aspect étant celui du caractère, très lié avec l'hérédité
biologique et les facultés rationnelles. Le caractère dont on peut, avec une
bonne formation morale, corriger les défauts, ou sans souci de cette formation
les détériorer, représente l'élément plus stable de la personnalité. La
dépendance affective, en engendrant des habitudes de comportement destructrices
de la liberté intérieure, a pour effet de rendre la personnalité dépendante.
C'est pourquoi le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (le
DSM-IV), utilisé par les psychologues et les psychiatres du monde entier, ne
traite pas explicitement de la dépendance affective, mais plutôt de la
dépendance de la personnalité. La personnalité dépendante y est définie comme
un besoin général et excessif d'être pris en charge ; besoin qui conduit à un
comportement soumis et "collant", et à une peur de la séparation. Le
désordre de la personnalité dépendante apparaît au début de l'âge adulte et se
manifeste dans des contextes divers.
Les symptômes de la personnalité dépendante
1. D'abord, l'identité personnelle de la personne
dépendante est perturbée de diverses manières :
La personne a du mal à prendre des décisions personnelles.
Son insécurité la fait hésiter, tergiverser, revenir souvent sur ses décisions.
Les décisions à prendre l'angoissent.
La personne a du mal à assumer ses responsabilités. En
raison de ses peurs, elle voudrait que d'autres interviennent à sa place. Elle
tend ainsi à faire peser ses responsabilités sur les autres.
La personne n'a pas le courage de ses opinions et de ses
convictions. Pour ne pas perdre l'affection ou l'approbation d'autrui, elle
pense comme lui. Finalement, elle n'a plus d'opinions propres, ni de certitudes
personnelles.
La personne ne se préoccupe que du regard des autres : la
réaction des autres - réelle ou imaginée - devant ce qu'elle est et devant ce
qu'elle fait détermine sa conduite. C'est ainsi qu'elle tendra à projeter une
belle image d'elle-même, qui la rehaussera aux yeux des autres.
La personne manque de confiance en elle-même : elle
souffre d'un complexe d'infériorité. Ce manque de confiance influence sa
pensée, son jugement et la paralyse dans ses activités.
La personne a peur d'être abandonnée, laissée seule,
c'est-à-dire à elle-même. Elle craint la solitude, la privant du soutien et de
l'appui d'autrui.
2. Au plan émotif, la personne dépendante est instable.
Elle est dominée par ses émotions, qui la font souvent passer
d'un extrême à l'autre, sans raison apparente. Elle a par suite beaucoup de
peine à avoir un comportement et des réactions modérées; elle est donc
excessive, tantôt en joie, tantôt en tristesse, tantôt en douceur, tantôt en
colère.
La personne souffre particulièrement d'instabilité
affective. La joie affective qu'elle peut parfois ressentir est toujours
menacée. Son .bonheur est fragile, car il dépend essentiellement d'autrui.
Lorsqu'elle est en manque d'affection, elle ressent une
profonde angoisse au point d'en être paniquée.
Se sentant souvent mal aimée, et même rejetée, par rapport
à d'autres personnes qui lui semblent choyées et heureuses, elle éprouve alors
des sentiments de jalousie et de colère, comme si l'amour des autres lui était
dû en justice, et que les autres étaient responsables de sa souffrance; que
leur bonheur était une injure à son état de privation, jugé comme un malheur
intolérable.
La personne éprouve, très fréquemment, un douloureux
sentiment de vide et d'ennui. Cette profonde tristesse peut l'engager à fuir, à
se fuir elle-même, dans toutes sortes d'activités extérieures.
3. Au plan des relations interpersonnelles
La personne dépendante se laisse manipuler et abuser, et
elle aussi manipule les autres. Parce qu'elle veut obtenir à tout prix ce
qu'elle désire, elle ne discerne pas la vérité du mensonge dans les histoires
qu'on lui raconte : elle se fait donc tromper. Et de son côté, parce qu'elle se
débat dans un mensonge intérieur concernant l'actualisation de son désir de bonheur,
elle manipule les autres.
La personne dépendante est portée à des colères intenses
et inappropriées ayant diverses causes. Ce peut être pour se protéger elle-même
d'agressions réelles, mais le plus souvent d'agressions qu'elle vit ou revit
intérieurement. Ce peut être parce qu'elle est fâchée contre autrui, qui
l'empêche d'être elle-même**********
La personnalité dépendante se
caractérise surtout par :
- le fait d’autoriser ou d’encourager autrui à prendre la
plupart des décisions
importantes à sa place,
- la subordination de ses propres besoins à ceux des
personnes dont on dépend,
- la réticence à formuler des demandes – mêmes justifiées
– aux personnes
dont on dépend,
- un sentiment de malaise ou d’impuissance quand le sujet
est seul de peur de
ne pouvoir se prendre en charge,
- la préoccupation par la peur d’être abandonné,
- une capacité réduite à prendre des décisions sans être
rassuré ou conseillé de
manière excessive par autrui.
PERSONNALITÉ DÉPENDANTE
Mode général de besoin d'être pris en
charge et qui aboutit à un comportement
de soumission, craint les séparations, d'être
abandonné
-n'arrive pas à prendre des décisions sans
demander un avis, un soutien
-demande à l'autre de prendre et d'assumer
la responsabilité
-n'arrive pas à entrer en conflit par crainte
d'être rejeté
-n'arrive pas à initier seul des projets
-manque de confiance en soi
-après une séparation, recherche rapidement
une solution de remplacement
(-Inhibition de l'agressivité)